Le guide des anime de l'été 2022
The Yakuza's Guide to Babysitting

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The Yakuza's Guide to Babysitting ?
Note de la communauté : 3.9



Qu'est-ce que c'est ?

Surnommé "le démon de Sakuragi" dans les bas-fonds de la société, Tooru Kirishima a l'habitude de résoudre tous les problèmes par la violence. Un jour, le boss de la famille de yakuza Sakuragi le convoque et lui confie la garde de sa fille unique, Yaeka…

The Yakuza's Guide to Babysitting est diffusé sur Crunchyroll le jeudi à 17 h 30.


Comment était le premier épisode ?

EmmaNouba
Note :

Adaptation du manga éponyme de Tsukiya, la série est réalisée par Itsurō Kawasaki (True Cooking Master Boy), l'adaptation étant supervisée par Keiichirō Ōchi (The Quintessential Quintuplets) avec un chara-design très réussi de Hiromi Ogata (Magic Kaito 1412). Si l'animation est agréable, on est vraiment sur un début de saison lent, où il ne se passe pas grand chose (à part des bastons et des petits coups tordus entre bandits), mais l'idée, même si elle n'est pas d'une folle originalité, est bien amorcée et semble prometteuse.

Tooru Kirishima, premier lieutenant du Clan Sakuragi, est l'archétype du yakuza violent, sanglant et d'une efficacité redoutable, voire un peu trop efficace. Sa fougue met en danger son patron. Au premier abord, le jeune homme de 28 ans est tout le contraire de la douce et charmante Yaeka, 6 ans. Depuis quelques temps, elle vit avec sa tante, la sœur de son père, car, apprend-on en fin d'épisode, sa maman est dans le coma. On ne sait pas ce qui s'est passé, mais il a été décidé que la petite fille réintégrerait la maison paternelle pour faire son entrée en classe. Il se trouve qu'elle n'est pas la fille de n'importe qui, mais celle du chef du fameux clan. L'ambiance est quelque peu triste et mâtinée d'une certaine pesanteur dans l'enceinte de la grande maison.
Alors pour calmer son lieutenant, parfois trop prompte à s'emballer, Kazuhiro Sakuragi, le boss, va lui confier un mission capitale : s'occuper de Yaeka, sa petite fille qu'il aime profondément, mais qu'il n'a pas le temps d'élever seul. C'est qu'être chef de bande prend du temps. Surtout, on sent qu'il est encore empli de peine, la voir lui rappelle la souffrance de son aimée, branchée sous des tuyaux, non loin de là…
La demoiselle va se retrouver dotée d'un sacré baby-sitter. Kirishima va devoir s'adoucir et dompter la petite fille. Quel duo de chocs. L'homme n'y connaît pas grand chose en môme et elle est très timide et réservée. Cette nouvelle « mission » fait bien rigoler l'assistant de notre yakuza, Shugihara. Et voilà, notre tueur aux petits soins, même s'il n'est pas très doué pour la coiffer, il fait de son mieux. Il la protège car s'il arrive quelque chose à l'enfant, il risque gros, le boss l'ayant menacé de l'étriper en cas de problème. Ne pas faire peur à la fillette n'est pas toujours simple, surtout quand Kirishima doit gérer des petites frappes qui lui collent aux basques. Mais le yakuza a plus d'un tour dans son sac.
L'autre aspect est que la petite fille est in fine très seule. Dans la vie de tous les jours, son père n'a que peu de temps à lui consacrer. Le nouveau va devoir être présent dans les moments importants de la vie de petite pour pallier les absences de son père, très occupé à gérer son clan. Petit à petit ces deux-là vont s'apprivoiser.

Être ému par un yakuza et sa délicatesse envers la petite Yaeka, n'était pas évident. Pourtant ce premier épisode est charmant quand on passe le début un peu sanglant (mais il faut bien camper le personnage de Kirishima en action).


Damien Hilaire
Note :

Est-ce qu'on a pas déjà vu 10 fois ce concept dernièrement ? Peut-être pas mais ça donne vraiment une impression désagréable de déjà-vu.

Le manga de Tsukiya cartonne au Japon donc forcément l'adaptation anime suit. The Yakuza's Guide to Babysitting (qui sortira bientôt chez Kana en France) est une production entre deux studios ; l'un qu'on connaît bien, feel. et ça choque personne parce qu'ils étaient derrière Hinamatsuri et que ça en a un air mais aussi, et l'autre, et ça c'est moins courant, Gaina. Oui c'est Gainax qui a perdu son X, la nouvelle entité se lance donc enfin sérieusement dans la production TV après l'essai Cap Kakumei Bottleman avec Takara Tomy. D'ailleurs c'est son réalisateur Itsurō Kawasaki, habitué des productions jeunesse comme Vanguard mais qu'on avait connu à une époque comme réalisateur sur Densetsu no Yûsha no Densetsu ou Chrome Shelled Regios (le bon temps quand on faisait des séries sans jamais faire de suite et qu'on frustrait à vie des milliers de spectateurs), que l'on retrouve à la barre. L'adaptation est confiée à Keiichirô Ôchi, vu sur The Quintessential Quintuplets ou Girlfriend, Girlfriend récemment.

Nous suivons Tooru (pas un dragon mais a peut-être un tatouage de dragon), jeune yakuza très brutal et étoile montante du clan Sakuragi dont il est le chien de garde, envoyé pour faire le sale boulot. Un jour, alors qu'il revient de castagne, son boss le met sur une mission d'escorte et de protection : Tooru va devoir s'occuper de la fille du boss, Yaeka, une gamine de primaire qui aimerait sans doute avoir une vie normale. Bien que la situation ne lui plaise pas, les ordres du chef son absolus et Tooru va devoir apprendre à cohabiter avec cette enfant ayant vécu dans un milieu social doré mais qui l'a isolée de tout.
Il va donc petit à petit changer (on imagine) au contact de ce bout de chou qui a besoin d'amour et de protection.

Voilà voilà ça c'est le pitch de base et au milieu de ça ils doivent faire des blagues par endroit comme quand Tooru tabasse des malfrats qui cherchent querelles et vengeance au milieu de la rue alors qu'il amène la gamine à l'école. Ça a vraiment rien de fou, c'est vite fait mignon mais ça ressemble à toute les séries sur des darons élevant une gamine seul. Ça en reprend tous les codes et ça mélange le tout à un univers de yakuza qu'on pouvait découvrir dans La voie du tablier, par exemple (mais pas dans son anime tout nul que vous ne devez pas voir).
Techniquement c'est ok sans être transcendant, on est dans la moyenne basse et à choisir, Hinamatsuri c'était beaucoup plus drôle et bien mieux animé. Ce premier épisode n'est pas des plus convaincants, il faudra persister ou laisser tomber maintenant selon notre niveau de résilience à l'ennui car c'est vrai que la situation initiale est déjà vue, les gags sont pas débordants d'originalité et on ne tiendra que si on arrive à trouver la relation entre Tooru et Yaeka attachante.
C'est pas gagné sur ces 20 premières minutes, espérons pour les irréductibles que les 20 suivantes fonctionnent mieux.


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