Le guide des anime de l'été 2024
50 nuances de gras

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Plus-Sized Elf ?
Note de la communauté : 2.6



L'histoire

Qu'on les aime craquantes ou tout simplement onctueuses et dorées, les frites sont une spécialité dont Erufuda connaît tous les secrets. Mais après avoir succombé au péché de gourmandise, l'elfe est incapable de retourner dans son monde en raison de son embonpoint ! Elle fait donc appel aux services de Naoe, diététicien et masseur, pour suivre un programme de remise en forme intensif. Parviendra-t-elle à résister à la douce tentation de son plat favori ?

50 nuances de gras est diffusé sur ADN.


Comment était le premier épisode ?

Guilaume Lasvigne
Note :

À chaque saison son florilège de séries cosmiquement débiles, essentiellement dédiées aux trois cancres du fond adeptes de vannes bien grasses idéalement situées en-dessous de la ceinture ! Et si comme moi, vous ne vous êtes toujours pas lassés des fulgurances comiques et débridées de certains modèles du genre, il est fort possible que 50 nuances de gras… ne soit pas fait pour vous.

De vannes bien grasses, et c'est le cas de le dire, cette adaptation du web manga éponyme de Synecdoche en manque cruellement. Et ce n'est pourtant pas faute d'y aller franco du côté des poitrines gigantesques qui bondissent en toutes circonstances, des contre-plongées sur des fessiers plus ou moins galbés ou des tee-shirts (floqués « J'aime l'huile ») qui se déchirent sans résistance pour dévoiler des poitrines dénudées. Sauf que c'est plus ou moins la totalité du programme comique qui est ici résumée, par ailleurs souvent ruinée par de purs soucis de mise en scène, à l'image d'une simple composition qui ruine purement et simplement un gag. Et puis surtout, il y a dans 50 nuances de gras deux séries en une.

Une série par moitié d'épisode, littéralement, les deux suivant toutefois le même postulat. À la suite d'une importante prise de graisse (les frites, miam), une elfe est coincée dans notre monde tant qu'elle ne retrouvera pas le poids qu'elle avait à l'origine. Elle se rend donc dans un centre de relaxation pour mincir et rentrer chez elle. Le temps des 2-3 gags graveleux et d'une remise en forme, l'elfe rentre chez elle pour mieux revenir se goinfrer de frites et reprendre tout ce qu'elle avait perdu. Ainsi se termine la première moitié de l'anime, non sans suggérer que la jeune femme n'est pas la seule de son espèce à s'être égarée dans les joies culinaires de notre monde.

La deuxième partie est en revanche d'un tout autre style. Visuellement d'une part, avec une patte chibi que l'on pense propre à une scène avant de constater qu'elle s'étalera pendant les dix minutes restantes. Dix minutes d'un didactisme désespérant où notre elfe subira une batterie d'exercices physiques visant à optimiser sa perte de poids. Abdos, étirements divers et soporifiques… Il y a bien quelques vaines tentatives de rester dans la continuité humoristique de ce qui a précédé, mais cette deuxième moitié se révèle désespérément pénible à suivre, très loin du programme promis en amont. Si chacun des épisodes suivants épouse la même structure narrative et la même volonté de se transformer en programme de remise en forme pour les personnes concernées, on aura tôt fait de zapper.

Bref, 50 nuances de gras n'a tout simplement aucun intérêt au-delà de ses dix premières minutes déjà peu inspirées. Ne vous fiez pas à el famoso « version non censurée » promise par ADN : à moins que la série n'évolue sur ce point, on reste là face à un produit de consommation courante particulièrement inoffensif.


EmmaNouba
Note :

Elfuda, une elfe des bois en surpoids, passe un jour le pas de la porte du Smiley Boar, l'institut de relaxation, de massage et de diététique, dans lequel travaille Tomoatsu Naoe. Si elle ne retrouve pas son poids d'origine, elle ne pourra pas repasser par le portail qui relie son monde à celui des humains. Un petit régime et ses ennuis devraient être résolus rapidement, mais le souci est que la demoiselle a un amour immodéré pour les frites !
En effet, comme elle le raconte à Naoe, résister à la cuisine humaine et à sa variété infinie est compliqué d'autant que les elfes ont énormément de retard en gastronomie. C'est à cause de cela qu'elle a pris quelques kilos, qu'elle est bloquée et ne peut rentrer dans sa forêt elfique.
Comme son corps n'est pas adapté à la nourriture humaine, il a stocké plus que de raison. Alors elle a décidé de mettre son sort entre les mains d'un spécialiste. Entre les joggings et autres entraînements, l'empêcher de manger des frites va être le plus gros défi. Si Naoe lui conseille de manger des légumes, elle rétorque que les frites en sont ! En un mois, le miracle arrive, la belle peut repartir. Hélas, résister aux sublimes frites n'est pas au programme de l'elfe. Depuis qu'elle a compris qu'elle peut maigrir avec un peu d'effort, elle est revenue et s'est goinfrée d'allumettes grasses… La demoiselle va devoir se remettre aux séries d'abdos et autres exercices et comme dit son coach, l'important est l'assiduité.

Puis, après un court générique, la seconde partie de l'épisode change totalement graphiquement, ce qui ne le rend malheureusement pas plus intéressant.

L'adaptation du manga éponyme de Synecdoche (publié en France chez Doki-Doki), la série animée est réalisée par Toshikatsu Tokoro (Soul Link, Hunter X Hunter: Greed Island), sur un scénario, assez indigent, précisons-le, signé Yūki Takabayashi (Love Rice). Le chara-design original de Katsuyuki Sato (Hokkaido Gals Are Super Adorable!) est retravaillé par son binôme, Katsuyuki Sato, Shinobu Takahashi signant les décors (qui n'ont pas grande originalité).
On aurait aimé apprécier 50 nuances de gras, mais on ne peut que regretter le fan service permanent à base de fortes poitrines dévoilées ou non. Si le pitch de base pouvait avoir une pointe d'originalité, le déroulé du récit est d'une pauvreté affligeante. On ne peut que conseiller si l'on veut voir ce genre d'anime mêlant exercices de remise en forme et humour, que d'aller revisiter Dumbbell : Combien tu peux soulever ?.
Avec ce premier épisode, on n'a pas du tout envie de poursuivre les aventures de perte et gain de poids d'Elfuda, une elfe en plein déni sur les calories apportées par les frites de fast food.

Produit par Sentai Studios, qui a pourtant porté des séries savoureuses telles que Food Wars! ou, dans un genre totalement différent, Haikyu!!, 50 nuances de gras passe à côté de son public et n'a contrairement aux rondeurs de l'elfe, aucune once d'humour et l'ennui guette très rapidement. On pourra sans regret ne pas subir cette série et rapidement oublier son existence.


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