Le guide des anime de l'automne 2024

Dragon Ball DAIMA

Goku et ses amis menaient une vie paisible quand, tout à coup, ils redeviennent petits ! Ils découvrent que l'origine de cette conspiration trouve sa source dans un monde connu sous le nom du “Royaume des Démons". C'est alors qu'apparaît un jeune et mystérieux Majin nommé Glorio...

Dragon Ball Daima est diffusé sur Crunchyroll.

Guillaume Lasvigne
Note :

Un quarantième anniversaire en fanfare ! Non content de proposer au public une nouvelle adaptation vidéoludique digne de ce nom avec Dragon Ball Sparking Zero, la franchise initiée par feu Akira Toriyama se pare donc d'une nouvelle série longtemps attendue. Pour l'heure, pas de suite directe à Dragon Ball Super et à ses personnages issus de nombreux univers, mais au contraire un retour aux sources synonyme d'invitation à l'aventure.

Bien sûr, on ne manquera pas de penser à Dragon Ball GT dans un postulat amenant Goku et ses amis à être rajeunis par des être mal intentionnés. Le roi Gomah, promu nouveau roi des démons suite à la disparition de Babidi, parvient à s'entourer d'un vieux Namek pour récupérer les boules de cristal et exaucer ce vœu dont on ignore encore les motivations. Et c'est peu ou prou ce que l'on découvrira de ce long premier épisode (une grosse demi-heure au compteur) qui présente tout de même la qualité visuelle qui manquait tant à Super.

Le premier tiers assure la transition avec la fin de l'arc Buu, dont il fait office de résumé extrêmement succinct. On y découvre des antagonistes très expressifs, qui occupent le cadre jusqu'à presque venir s'y coller, dans une grande salle remplie d'écrans diffusant les aventures que l'on connaît. Une idée similaire au mode Histoire de Sparking Zero, cette fois-ci accompagnée de ce qu'il faut de plans débullés, d'intenses jeux de lumière/contraste, de contre-plongées et autres moyens de singulariser la bande de démons. On retrouve la vibe si accrocheuse de Dragon Ball Super: Broly dans cette approche (voir l'arrivée de Freezer sur la planète Végéta), et cela fait particulièrement plaisir après la grosse centaine d'épisodes de Super, si inoffensif sur ce plan. En comparaison, le retour sur Terre se fait forcément plus classique, malgré un bref entraînement entre Végéta et Goku qui constitue une belle mise en bouche quant à d'éventuels affrontements d'ampleur à venir. La conclusion, rythmée par un ending séduisant, est quant à lui une brève mais efficace parenthèse quasi horrifique.

Pour nous guider dans cette nouvelle aventure, que l'on espère avec un grand A, on retrouve deux réalisateurs séparés par quelques décennies d'expérience. Assistante réalisatrice sur One Piece Film Red, Aya Komaki collabore avec le vétéran Yoshitaka Yashima, 70 ans au compteur et animateur/directeur de l'animation sur plusieurs dizaines d'épisodes de Dragon Ball Super, pour rendre ses lettres de noblesse à cet univers que l'on aime tant. La jeune Yûko Kakihara a quant à elle eu la responsabilité de scénariser une histoire imaginée par le seul, l'unique, le grand Akira Toriyama en personne, pour ce qui restera donc sa dernière collaboration à la franchise qu'il créa il y a maintenant 40 ans.

Bref, Dragon Ball Daima a probablement ce qu'il faut pour rendre un vibrant hommage à l'un des artistes les plus influents de son temps. S'il est encore trop tôt pour voir de quel bois l'anime sera fait, on profitera d'abord d'une bien belle entrée en matière.