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74 enseignes de la chaîne Tsutaya cesseront leur service de location vidéo d'ici octobre 2023

Top Culture Co. Ltd., la société qui gère 74 enseignes de la chaîne Tsutaya à Tokyo et dans neuf autres préfectures, annonçait en juillet dernier un plan managériale à moyen terme débouchant sur la fin du service de location vidéo d'ici la fin de l'année fiscale qui prendra fin en octobre 2023. C'est la première fois que ce cas de figure se produit dans les boutiques Tsutaya.

Ce geste est justifié par les chiffres du marché : une baisse de 20 % par rapport au pic de la location vidéo, en octobre 2011. Ajoutons à cela que de plus en plus de consommateurs ont également utilisé les services de distribution en digital en raison du COVID-19.

Top Culture retravaillera les espaces qui étaient dédiés à la location vidéo, dans les différents commerces, dans des espaces de co-working et des zones de vente de marchandises générales – des secteurs qui devraient croître. La société prévoit que le bénéfice d'exploitation doublera en deux ans par rapport l'année fiscale en octobre 2020.

Ajoutons à cela que Nikkei Asia a rapporté samedi que Culture Convenience Club (CCC), qui gère l'ensemble des détaillants de Tsutaya, a enregistré une perte nette de 14, 5 milliards de yens au cours de l'année fiscale terminée en mars 2021. CCC a réduit le nombre de ses magasins à environ 1 100, soit 400 de moins qu'à son apogée. Son fondateur et président, Muneaki Masuda, a déclaré à Nikkei Asia qu'il « évoluait rapidement pour faire transformer » environ 900 emplacements proposant des locations en des magasins hybrides. CCC a ainsi ouvert son premier espace de travail partagé dans un magasin à Tokyo en décembre dernier.

CCC prévoit également d'ouvrir des librairies de pointe ainsi que des cafés dans l'Asie du Sud-Est, à commencer par Kuala Lumpur en Malaise au printemps prochain. D'après Nikkei Asia, Amazon ne domine pas encore la vente de livre/vidéo en Malaisie ni dans les autres pays de la région.

La JVA (Japna Video Software Association) et le DEG (Digital Entertainment Group Japan) révélaient en mai 2021 leur rapport fiscal sur le marché de la vidéo au Japon entre janvier et décembre 2020. On apprenait alors que le marché en question a rapporté un total de 687, 4 milliards de yens – soit une hausse de 21, 9 % par rapport à 2019. Cette hausse est la première d'une année à l'autre depuis au moins 2007. Le marché des vidéos regroupe les ventes physiques en home-vidéos et les locations ; de même que les contenus numériques payants – c'est-à-dire le streaming, les ventes digitales, et les locations digitales.

En 2019, le contenu digital a pour la première fois dépassé les performances des vidéos en physique.

Sources : The Niigata Nippo, Top Culture (2e lien), Nikkei Asia (Shunji Onuki), Yomiuri Shimbun