Sarazanmai

Episode 5

L'épisode du jour permet de conclure la première phase de présentation et de basculer dans des enjeux grandissants. L'attention revient sur le lourd fardeau que porte Kanzaki. Souvenez-vous, à la fin de l'épisode 4, on apprenait qu'il n'aimait pas son petit frère. Le voile est levé sur ce mystère, et la série d'Ikuhara prend une nouvelle ampleur puisqu'elle ouvre la thématique de l'adoption/filiation (parmi les nombreuses questions qu'elle soulève déjà), et ce n'est pas tout rose.

Cet épisode 5 serait le premier produit par le studio MAPPA. Comme dit précédemment, Lapintrack (une petite structure qui fait peu de sous-traitance mais est destinée aux travaux de Kunihiko Ikuhara) a livré les quatre premiers, avec un vrai temps d'avance sur la production. Le résultat, un tout petit moins pimpant que les précédents, est encore très bon grâce à la direction de Kaori Makita (un nom que je découvre, qui semble bien ancré chez MAPPA). Le climax atteint en fin d'épisode est poignant, et on a été suffisamment rattachés aux peines et espoirs de ces collégiens pour prendre la mesure du désarroi qui les habite (ou qui habite Kanzaki, en l'occurrence). Notez enfin, et c'est une première à ce stade de la saison, que les collégiens ne parviennent pas à battre le zombie !

Enfin, j'aimerais revenir sur la qualité de la direction artistique (on rappelle que le terme désigne le rendu des décors, souvent le fruit d'un travail d'équipe). C'est Ayaka Fujii qui en est en charge, et j'aime particulièrement ses choix d'ambiance. Prenez le Asakusa réaliste, détaillé, qui accompagne la naissance des épisodes, puis comparez avec les flash-back (quand Kanzaki voit sa mère), et on atteint une belle variété. Notez qu'on avait récemment vu le nom d'Ayaka Fujii sur le nouvel anime FLCL, ou encore The Dragon Dentist. On retrouve déjà ces couleurs légères, presque incomplètes, très symptomatiques du style de Fujii.

Note :

Sarazanmai est diffusé sur Wakanim.