Le guide des anime du printemps 2022
Estab-Life: Great Escape
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ESTAB LIFE: Great Escape ?
Note de la communauté : 2.9
Qu'est-ce que c'est ?
Après avoir atteint son pic, la population mondiale a commencé à décliner dans le futur. Afin d'assurer la pérennité de l'espèce humaine, un projet de "diversification humaine" a été lancé, piloté par une IA. Plusieurs populations génétiquement modifiées ont été, chacune, regroupées dans des quartiers de Tokyo séparés par d'imposants murs. Chaque communauté vit tranquillement dans son propre Cluster sans vraiment se soucier de ce qui se passe ailleurs. Cependant, certains rêvent de liberté et cherchent à s'échapper, trouvant de l'aide auprès d'une organisation appelée les Libérateurs…
Estab-Life: Great Escape est diffusé sur Crunchyroll le jeudi à 01 h.
Comment était le premier épisode ?
EmmaNouba
Note :
Quand Gorō Taniguchi propose un projet original, tel que Estab-Life: Great Escape, il n'y va pas à moitié. Non seulement, le pitch, des histoires d'évasion d'un cluster à l'autre, est intéressant, mais il est porté par un chara-design extrêmement agréable, avec des personnages que l'on croirait sortis d'une œuvre du peintre Mucha.
C'est à Yûsuke Kozaki que l'auteur du concept a confié ces personnages et ce n'est pas sa première incursion dans la science-fiction, bien au contraire. Il a notamment travaillé sur Speed Grapher et BBK/BRNK. Pour le scénario, il a fait appel à Shoji Gatoh, rien de moins que le créateur de Full Metal Panic!. Bref du beau linge pour cette production sortie des studios de Polygon Pictures (Blame!), réalisée par Hiroyuki Hashimoto (Classroom of the Elite).
Dans ce premier épisode, on retrouve l'équipe devant une église, alors qu'un cercueil est glissé dans un corbillard. Il pleut et la prière est vite dite. La voiture file dans la nuit et arrive au bord d'un mur immense. Dernier passage, et c'est la liberté. Mais soudain, un éternuement sort du cercueil et c'est râpé. Bienvenue dans la première évasion de la série et ce ne sera pas la dernière.
Action, flingues et belles pépées. Serait-ce le programme annoncé ? Le tout avec pas mal de 3D qui techniquement tient la route grâce notamment grâce aux traits épais des contours des personnages et de leur look bien stylé. Entre le robot rigolo et grognon, l'homme loup, la slime qui peut se transformer en eau, la blonde au sale caractère et la brunette qui mène le tout, on sent que l'on est parti dans une série intéressante.
Nos trois héroïnes sont dans le civil, lycéennes à l'école Sainte Yushima, mais quand elles sont appelées en mission, elles se meuvent en « Extractors », en Libérateurs. Dans ce monde futuriste, chacun est cantonné dans son « cluster » et n'a pas le droit d'en sortir.
Equa, la brunette, peine à être amie avec la blonde et glaciale Félès, tandis que Martès, la jeune fille aux cheveux roses (slime aussi à ses heures perdues) lui voue une passion extrême, voire collante.
S'en est même un peu mièvre, mais c'est dans l'esprit du programme qui pousse les curseurs à fond, faisant par moment de ces personnages des poupées quasiment en plastique, tant elles sont dans le positif permanent. Bref avec Estab-Life: Great Escape, il ne faut pas se fier aux apparences et on le comprend rapidement. Chacune d'entre elles est très singulière. Si l'on a droit à des scènes typiques de lycée avec des conversations de copines, rien ne se passe normalement.
Leur prochain client est dans leur lycée et elles vont l'exfiltrer. Elles n'ont pas à juger son intention, s'il veut fuir et que cela garantit qu'il sera heureux ailleurs, alors elles font le job sans question malgré les dangers, même si cela fait fortement râler Félès. Elles vont aider Monsieur Yamada, qui se fiche de sa destination, mais n'en peut plus. Trop de pression. Il n'a aucun but et surtout il ne veut plus enseigner. Mais avant de partir, il doit signer le formulaire.
Voici une série qui démarre gentiment, et qui donne envie d'en voir plus.
Damien Hilaire
Note :
En voilà un projet qu'il est surprenant ! Estab-Life: Great Escape est une production originale ce qui est rare en 2022. Il s'agit d'un projet cross-média avec série et jeu gacha mais aussi un film à venir par le même studio que ce qui nous intéresse aujourd'hui.
Le projet est piloté par Gorô Taniguchi, qui est plus connu pour être le réalisateur de Code Geass mais qui a multiplié les productions sur la dernière décennie comme avec Back Arrow l'an dernier. Ce n'est toutefois pas lui qui réalise Estab-Life. S'il est à l'origine du concept, la réalisation pure échoit à Hiroyuki Hashimoto, bien connu pour être derrière la série Gochûmon wa usagi desu ka? et qu'on retrouvait également sur l'adaptation du populaire light novel Classroom of the Elite. Toutefois ce n'est pas le plus gros nom de l'équipe puisque la palme revient à son scénariste, Shôji Gatô, l'auteur de light novels derrière Full Metal Panic!, et dont nous avions suivi la dernière incursion dans le monde de l'animation puisqu'il était en 2019 derrière l'écriture de l'adaptation de sa propre série de roman, l'étrange et un poil décevant Cop Craft.
Cette fois, point d'adaptation ! Estab-Life c'est du produit 100 % neuf même si évidemment il n'échappera pas à la case gacha game comme toute production désormais. Mais sur la forme cela à de quoi surprendre puisqu'on retrouve un studio qui ne nous avait jamais proposé de série de ce genre ! En effet, tout le monde connaît Polygon Pictures pour ses adaptations de mangas de Tsutomu Nihei, notamment Knight of Sidonia (car on préfère oublier que celle de BLAME! existe), ou celle d'Ajin. Récemment ils étaient derrière de la production originale basée sur des licences comme la trilogie Godzilla écrite par Gen Urobuchi. Mais cette fois c'est un projet bien plus osé et ambitieux pour cette société pionnière de l'animation CGI qui fêtera ses 40 ans l'an prochain (on ne croirait pas comme ça).
Car l'histoire d'Estab-Life est en réalité peu évidente à saisir sur cet unique premier épisode où nous suivons un groupe d'extracteur qui est missionné pour faire fuir des gens. On ne saisit pas trop dans quel type de monde nous sommes, l'un des personnages est un slime et ça ne semble choquer personne, l'humanité a l'air de s'être divisée dans des villes-États impossibles à quitter et si l'action est au rendez-vous, le cadre de ce monde futuristo-fantastique où cohabitent des humains et des créatures d'univers fantasy reste flou. Comment nous en sommes arrivés là ? Pourquoi est-il interdit de changer d'État ? Pourquoi les extracteurs sont une bande de lycéennes ? Ah non ça on sait, c'est parce que ça vend mieux.
Là-dessus nous retrouvons pas mal des codes de l'anime steampunk d'espionnage Princess Principal qui malgré un monde différent avait un concept relativement identique de jeune femme agissant dans l'ombre contre un état tyrannique dont il est difficile de sortir.
L'autre surprise c'est les progrès techniques du studio. Si d'ordinaire Polygon Pictures est moqué car connu pour ses visages inexpressifs, il y a eu une vraie marge de progression avec les années et désormais, si leur style est reconnaissable, il n'agit pas comme un repoussoir car les personnages ont des expressions et des mouvements plus naturels qu'avant, moins robotiques donc moins vallée dérangeante.
Bonne surprise donc mais en attente de la suite pour mieux comprendre de quoi il retourne.
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