Sarazanmai

Episode 2

Quand on se pose devant un épisode de Sarazanmai, on ne voit vraiment pas le temps passer. Être réalisateur, c'est un métier, et Kunihko Ikuhara est maître en la matière. On peut même avancer que Sarazanmai est une nouvelle forme de magical girl (ou boy), et le montage des épisodes fait clairement un renvoi à son passé chez Toei Animation, et aux rendez-vous hebdomadaires des enfants devant leur télé. Existe donc la notion de divertissement, et de message (peut-être sous forme de fable).

En effet, tout comme le premier épisode, notre trio d'enfants se transforme lors de la scène finale afin de terrasser l'ennemi. Cette séquence de transformation est réutilisée depuis l'épisode 1, et ce n'est pas du tout une question de fainéantise. Le procédé a contribué à la réputation et à l'histoire de l'animation japonaise. Tout comme les séries de tokusatsu, voir nos héros se transformer est un grand moment, et on ne peut imaginer ce que serait Sakura, Sailor Moon ou encore Grendizer sans leur fameuse séquence, quand l'humain devient héros. De plus, si cela pouvait être une forme d'économie à l'époque (cela paraît évident), cela permettait de donner du rythme au récit. On savait que la fin approchait, et la bande-son faisait vibrer nos cœurs. Sarazanmai n'a pas encore le même passif, mais les moins jeunes ressentiront certainement cette émotion-là. On peut dire aussi que la qualité d'animation est tellement top qu'on ne s'en plaindra pas, d'autant qu'il existe de légères différences entre les scènes de l'épisode 1 et 2.

À côté, Sarazanmai est une série à enjeux, avec encore une fois beaucoup de fraîcheur. La scène de présentation des flics (un duo) fait-elle aussi écho au passé du réalisateur. Mon collègue Damien livrait d'ailleurs un parallèle plutôt saisissant entre deux plans, l'un tiré de cet épisode 2, l'autre de la série Utena.

Enfin, j'apporte une rectification à mon erreur : Haruka n'est pas la petite sœur de Kazuki, mais son petit frère.

Note :

Sarazanmai est diffusé sur Wakanim.