Sarazanmai

Episode 11

Voilà, le 11e et dernier épisode ! Nous sommes (je suis) très tristes de dire au revoir à ce charmant trio et cette excellente série qu'est Sarazanmai !

On s'était quittés avec un Tôi (désormais orphelin de son frère) souhaitant effacer ses liens, et donc une partie de sa vie, de son existence. Evidemment, Enta et Kazuki ne vont pas le laisser faire. Pour annuler ce “suicide”, ils plongent profondément dans ce monde ou Tôi détruit ses souvenirs.
On est frappés par ce final car, enfin, les trois enfants ont un but commun, une “convoitise commune”, à savoir sauver leurs liens, leur histoire. “Enflammons notre passion, rejetons la raison” peut-on entendre, et la classique séquence en musique est ici chantée à l'unisson, comme pour symboliser l'union des gamins. La réalisation, directement menée par Ikuhara, laisse encore parler son imagerie, son amour pour la symétrie, les tons rouges et bleus, la comédie musicale et son rythme si bien géré, entre mélancolie et folie.

Il y a, Ikuhara oblige, une morale forte dans Sarazanmai, série qui souligne la cruauté et la beauté des liens que l'on tisse (avec ou sans réseaux sociaux). Mais, si vous avez suivi cette rubrique, ce n'est pas que ça (la filiation, le suicide, le trauma, les non-dits, l'homoromance, la “bromance”...), et Sarazanmai est avant tout une vraie et belle série (qui n'a jamais flanché techniquement), pétillante à l'écran et super bien écrite (enjeu soutenus, incertitude, les personnages “perdent” quelque chose). La conclusion est à la hauteur, un brin trop happy end pour moi (je continue de penser que le happy end est le pire fléau de l'écriture moderne) mais résolument logique et positive si on prend en compte la motivation de l'auteur.

Est-ce qu'on s'en souviendra ? La question peut paraître inutile, mais j'espère vraiment qu'on gardera en mémoire ce retour d'Ikuhara, et qu'on pourra profiter d'une sortie Blu-ray digne de ce nom.

SARAZANMAI !

Note :

Sarazanmai est diffusé sur Wakanim.