Le guide des anime de l'hiver 2020
BOFURI: Je suis pas venue ici pour souffrir alors j'ai tout mis en défense

Préféreriez-vous lire cet article en anglais ? oui
Voulez-vous définitivement définir votre édition comme Français ? oui

Combien donnez-vous l'épisode 1 de
BOFURI: I Don't Want to Get Hurt, so I'll Max Out My Defense. ?
Note de la communauté : 4.3



Qu'est-ce que c'est ?

Un nouveau gros joueur est apparu sur le fameux VRMMO NewWorld Online ! Aucune attaque ne peut l'atteindre, et grâce à son talent de poison létal, les monstres comme les autres joueurs se font tous démolir ! Qui se cache derrière ce personnage qui, de par son style de combat original, se fait surnommer « la forteresse vivante » ou encore « le boss final » ? Une jeune fille débutante ! Maple commence à peine le jeu, sur les conseils de son amie Sally. N'y connaissant pas grand-chose, elle a mis tous ses premiers points de compétence en VIT (défense). Dès qu'elle a rencontré des petits monstres de base, elle s'est fait ridiculiser… mais ça ne lui a pas fait le moindre mal ? Ils ont beau l'envoyer valser, elle ne reçoit aucun dégât ! En plus, elle a eu la chance de tomber sur une compétence de contre qui tue l'ennemi en un coup. Et grâce à l'aide de camarades aux mêmes préférences qu'elle, Maple ne va cesser de progresser. Que l'aventure à zéro dégât commence !

BOFURI: Je suis pas venue ici pour souffrir alors j'ai tout mis en défense est diffusé sur Wakanim le mercredi à 15 h.


Comment était le premier épisode ?

Damien Hilaire

Note :

Encore une adaptation de light novel ?! Bon les isekai on connaît, ça va faire 10 ans qu'ils sont omniprésents dans les productions saisonnières et ça va faire deux ans que la cadence s'est accélérée. Mais toute cette mode vient de Sword Art Online qui n'est pas un isekai, mais bien un jeu vidéo en VR. BOFURI : Je suis pas venue ici pour souffrir alors j'ai tout mis en défense (la localisation du titre est proche de la perfection) est exactement sur le même créneau. Et cette saison il n'est pas le seul, puisque sort également Infinite Dendrogram sur un sujet identique (mais un développement qui n'a rien à voir).
La réalisation est confiée à SILVER LINK avec non pas un mais deux réalisateurs ! Le premier c'est Shin Ônuma (et on est bien content de le voir, vu la catastrophe qu'a été Wise Man's Grandchild duquel il était absent), le second c'est Mirai Minato, le réalisateur de Masamune-kun's Revenge. Pour rappel, Ônuma c'est la tête d'affiche du studio ! Ancien assistant d'Akiyuki Shinbo, il a bossé chez Shaft un moment avant de faire décoller Silver Link en y réalisant de nombreuses productions parmi lesquelles Baka to Test, Fate Kaleid Liner Prisma Illya et autre Watamote. Pour autant il n'est pas exempt de casseroles et notamment dans le domaine de l'isekai puisqu'on lui doit Death March.

Une lycéenne tout ce qu'il y a de plus banale est invitée par sa meilleure amie à venir la rejoindre dans les contrées fantasy de New World Online, le nouveau VRMMO en vogue. Emballée, elle lance le jeu sans tarder, mais seule, car son amie ne peut la rejoindre dans l'immédiat. Kaede, notre jeune joueuse débutante, n'y connaît pour ainsi dire rien en jeu vidéo. Après avoir créé son avatar, elle le baptise Maple, choisit une classe de tank avec grand bouclier, puis place tous ses points de stats en défense, parce qu'elle a peur d'avoir mal.
D'ordinaire personne ne fait ça bien entendu et c'est déconseillé mais tant pis ! Maple est envoyé avec ses stats déséquilibrées dans le village de départ et en avant l'aventure.
Premier problème, comme elle a tout mis en défense, elle n'a aucune agilité du coup sa vitesse de déplacement est ridicule. Mais une fois en combat elle n'a pas mal, elle passe donc sa première journée à se laisser frapper par un lapin avant de le tuer par erreur et de pleurer sur son triste sort. Cette action lui débloque des capacités originales et d'action en action, Maple fini par obtenir un bon niveau et même à être plutôt fortiche ! En faisant n'importe quoi, elle est devenu complètement OP.

Univers de RPG archi-basique avec des couleurs qui pètent, BOFURI est pour l'instant, exactement tout ce qu'on imagine d'une série sur du VRMMO, mais mélangé à du Cute Girls Doing Cute Things. Maple est tout choupi moe à en crever et heureusement qu'elle est pas insupportable mais juste cruche parce que sinon ça serait vraiment difficile à regarder. Le trailer montrait de l'animation proprette, ce premier épisode reste accès comédie déconnectée, l'héroïne est en décalage complet avec son environnement du coup l'animation est un peu en retrait. Pour l'instant ça reste correct sans sortir du lot. C'est une bonne définition de la série : inoffensif mais regardable. Ça passera le temps mais ne marquera pas grand monde.


Pa Ming Chiu

Note :

Lorsqu'on voit le titre local de cette série, on comprend tout de suite la référence dans sa tournure pas franchement anodine. Lorsqu'un moment de télévision française devient un meme Internet puis se voit intégré au titre d'un anime japonais, on se dit qu'on vit quand même dans une drôle d'époque. Pourtant, même si on ne tient pas compte de ce choix calculé dans les mots, c'est bel et bien l'idée derrière le titre original Itai no wa Iya nano de Bôgyoryoku ni Kyokufuri Shitai to Omoimasu. Les Japonais ont décidément un certain goût pour les titres à rallonge ces dernières années. Aussi surréaliste que soit son nom, Bofuri : Je ne suis pas venue ici pour souffrir alors j'ai tout mis en défense, ne manque en tout cas pas d'intérêt. Surtout pour les habitués des MMORPG.

Tout commence lorsque la jeune Kaede Honjou se voit invitée par son amie Risa Shiromine à jouer au VRMMO NewWorld Online. Dans les faits, c'est comme un MMORPG mais avec un casque de réalité virtuelle (d'où le « VR ») qui immerge totalement les utilisateurs dans l'univers du jeu (un fantasme de joueur et un prétexte narratif déjà utilisé dans Sword Art Online par exemple). Pour l'anecdote, de par sa charte graphique, le logo de NewWorld Online rappelle beaucoup ceux de Final Fantasy. Ce qui est plutôt normal en fait, tant les déclinaisons en MMORPG de la licence sont populaires au pays du Soleil-levant. Final Fantasy XI Online est toujours une véritable religion pour les Japonais et depuis sa refonte avec A Realm Reborn, Final Fantasy XIV Online n'a eu de cesse de progresser mondialement en nombre d'abonnés, extension après extension, jusqu'à devenir le premier MMORPG avec abonnement à détrôner World of Warcraft.
Cet aparté fait, revenons à nos moutons. Kaede est une débutante totale en matière de M(VR)MORPG. A la création de son personnage, elle se dit qu'elle n'aime pas avoir mal et décide donc de jouer une classe de tank avec bouclier et de mettre l'intégralité de ses points de statistiques en défense ! Bien que manquant du coup de puissance létale et d'agilité pour se mouvoir, elle parvient à s'en sortir et à progresser ainsi. A force de faire des choses non prévues par le jeu et de continuer, contre tout bon sens, à ne mettre que des points en défense, elle repousse même les limites de son propre archétype et devient quasiment invincible ! Pas mal pour une noob !

La réalisation de ce premier épisode est plutôt honnête, même si les character designs assez génériques et moe n'aident pas à adhérer dans les premiers instants. Peu importe, c'est clairement le concept de base et l'humour avec lequel il est traité qui fait qu'on accroche ou pas de toute façon. Il est évident que cette série vise principalement les joueurs et joueuses de MMORPG, et force est de reconnaître que certaines scènes sont franchement hilarantes si on a les codes !


EmmaNouba

Note :

Une fois passée, la stupeur du titre choisi par Wakanim (on imagine l'équipe en plein brainstorming, ravie de sa trouvaille), on ne peut que valider même si la référence ne franchira pas les frontières de l'Hexagone et que les rares qui ne l'auront pas sont les heureuses personnes épargnées par la réaction d'une invitée d'une émission de télé ringarde, devenue un meme sur le net.
Ceci étant posé, ce titre à rallonge est parfait pour celui des Japonais, Tai no wa Iya nano de Bôgyoryoku ni Kyokufuri Shitai to Omoimasu. Si l'on oublie ces détails, Bofuri est une série plaisante pour tout amateur de MMORPG. Mirai Minato (Sunohara-Sô no Kanrinin-san) et Shin Oonuma (Watamote) sont à la réalisation de cette adaptation d'un light novel signé Yuumikan. On retrouve à la tête du scénario et à la direction de la série, Fumihiko Shimo (Doraemon, Full Metal Panic, Fairy Tail), une valeur sûre. Côté chara-design, c'est Kazuya Hirata (Sunohara-Sô no Kanrinin-san) qui s'y colle. Le tout est produit par Silver Link.

Sur les conseils de sa copine Risa, Kaede, une lycéenne qui n'est pas une flèche et n'y connaît rien en jeu vidéo, vient d'investir dans la totale : le nouveau jeu à la mode, New World Online, un VRMMO (un MMORPG en réalité virtuelle, en fait). Elle coiffe le casque VR, s'équipe et la voilà projetée dans un monde aux teintes colorées. La demoiselle va devoir choisir ses armes, etc, et comme elle n'est vraiment pas une joueuse aguerrie et qu'elle est un peu chochotte, elle décide de tout mettre en défense. On ne peut pas dire qu'on est dans la série du siècle, mais le point drôle tient en sa méconnaissance absolue des règles de base. Du coup, elle va agir de manière totalement différente d'un joueur « normal ».
Une fois qu'elle entre véritablement dans le jeu, on est rapidement agacés par son attitude très caricaturale : elle s'attendrit quand elle élimine un lapin numérique, elle ne comprend rien à rien et progresse sans vraiment le vouloir. Cela peut amuser les amateurs de ce type de jeu, mais franchement Kaede est si cruche que c'est limite. Avançant à deux à l'heure (elle n'a aucune skill d'agilité), elle va tout de même réussir à être prise pour une joueuse experte par les autres, il faut dire que sa manière de jouer est tellement peu orthodoxe, qu'elle a de quoi intriguer.
Côté décors, rien de nouveau, on est dans un monde de fantasy, classique pour ce type de jeu. Bref, à part pour la scène finale de combat avec le boss, où Maple (l'avatar de Kaede) dévore littéralement le monstre, on s'ennuie ferme dans cet anime qui ne casse pas trois pattes à un canard.

Bofuri ravira sûrement les amateurs de ce genre, mais on n'a vraiment vu mieux, même si c'est techniquement bien fichu et assez joli. Pour les autres, passez votre chemin, sans regret.


Bruno De La Cruz

Note :

Il apparaît comme très difficile de convaincre les observateurs d'animation de suivre Bofuri. Si la série est évidemment une curiosité par rapport à son concept (et la com' maline de Wakanim), elle n'a pas grand-chose à offrir d'un point de vue technique ou artistique. Et ce premier épisode, pourtant censé être un appel aguicheur, se vérifie très vite.

L'œuvre de Yuumikan (encore inédite en France) est menée à l'écran par le studio Silver Link, un jeune studio déjà présenté ici, qui été une épaule sûre pour aider Ikuhara sur Sarazanmai ou travailler sur le segment Fate/Kaleid de la saga Fate. Mais la structure reste modeste, et ne se permet peu d'anime originaux comme Two Cars. Elle n'a pas non plus la prétention de posséder de grands “main animators” (c'est-à-dire un animateur travaillant sur toute la série) mais on peut espérer croiser la route quelques freelances, oui, comme l'invite à penser le superbe opening ? L'habitude est connue, mais on s'efforce d'y croire. On peut ajouter que le chara designer Kazuya Hirata - invité habituel des séries de Silver Link - n'est pas le premier venu et pourrait faire appel à du monde comme précédemment.

Malheureusement rien à signaler sur ce premier épisode : ni en termes d'acting, d'action ou même de réalisation. Et du côté de la direction artistique on est sur quelque chose d'assez générique (c'est une adaptation, ils n'y sont pour rien). Ça marche parce que le concept est immersif (MMO en VR + début d'une nouvelle partie), mais si on conjugue l'aridité des différents designs à l'animation minimaliste, visuellement c'est un peu l'ennui. Pourtant, il ne faut pas se méprendre, Bofuri n'est pas une série laide et pauvre où tout serait à jeter. On n'a pas à faire à un scandale ou du foutage de gueule. C'est juste une série modeste mais bien menée, grâce à l'expérience de Shin Onuma, un ex de la Team Shinbo chez Shaft et régulier de Silver Link, qui entoure la débutante Minato Mirai. On ne retrouve pas vraiment le CV de Onuma ici, qui semble davantage accompagner la réalisatrice, qui signe le story-board. Un mot enfin sur le casting avec la prestation tout à fait convaincante de Hondo Kaede dans le rôle de l'héroïne. La comédienne n'a pas toujours eu le premier rôle mais s'est récemment signalée sur Val x Love, Strike the Blood et Tejina Sempai. Dernier nom à relever : celui de Masuda Tarou (musique) qui semble se frotter pour la première fois au monde de l'animation.

Je crois que dans ce line-up 2020, il y a mieux à regarder que Bofuri. Au pire, Internet vous alertera si un ou deux cuts (Koji Ito ?) valent le coup de s'y intéresser. Le résultat n'est pas flambant mais ca se laisse regarder quand même !


mettre en favori/partager avec : short url

montrer la version originale [en] de cet article

cet article a été modifié depuis qu'il a été originalement posté; voir l'historique des changements.

retour à Le guide des anime de l'hiver 2020
La saison en avant-première: page d'accueil / archives