Le guide des anime de l'été 2020
Monster Girl Doctor

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Note de la communauté : 3.2



Qu'est-ce que c'est ?

Dans la ville de Lindworm, où humains et monstres cohabitent, un jeune médecin, Glenn, débute une nouvelle journée de consultations. La tâche est ardue car il doit par exemple examiner les branchies d'une sirène, recoudre la cuisse d'un golem de chair, aider une harpie à pondre ses œufs ou palper les écailles d'un dragon ! Mais Glenn fait de son mieux pour aider ces filles dont le corps et l'apparence sont si différents. Alors pourquoi se retrouve-t-il toujours dans des positions embarassantes avec ses patientes ?

Monster Girl Doctor est diffusé sur Crunchyroll le dimanche à 16 h 30.


Comment était le premier épisode ?

Damien Hilaire
Note :

Dans un monde fantasy, humains et démons se sont massacrés pendant des siècles au point d'oublier quelle était la raison de leur conflit. Épuisés par tant de combats, ils ont fini par signer la paix. Dans cet univers où les deux espèces cohabitent, Glenn est un jeune docteur qui tient un cabinet médical avec une de ses amies et consœur, Saphentite. Un jour, une lettre leur demandant d'aller ausculter des gladiateurs leur parvient. Elle a été écrite par leur professeure, ils se retrouvent bien obligés de répondre à ses attentes. Les voilà donc partis pour l'arène où ils vont devoir faire preuve de discernement pour découvrir quel mal accable la star des combattantes, Tisalia Scythia.

Un docteur, son assistante, et leurs aventures dans un cabinet médical. Sauf que c'est un monde fantasy donc le docteur est humain pour que le spectateur mâle s'identifie et tous les autres personnages (féminins, surtout) seront des monster girls. Du coup c'est un docteur, son assistante lamia toute en écailles et en CG, et leurs auscultations pleines de sous-entendus lubriques. Pour dire, ça commence avec une femme minotaure qui couine des gémissements bien tendancieux à l'oreille du héros et des spectateurs en se faisant examiner la poitrine. Est-ce que c'est un porno ? Je pose sérieusement la question. Ça en a toutes les mimiques, ça en a même la réalisation bien moche avec de la CG cache-misère partout pour l'animation de presque tout les personnages non humains. Tout ce qui se passe dans l'arène en est symptomatique, entre le rentre-dedans permanent des personnages, les imitations de fellation, les gémissements et évidemment les plans olé-olé sur les poitrines des patientes. C'est censé être une comédie, mais est-ce que voir des monster girls s'écharper pour pouvoir sauter le héros c'est vraiment drôle ou ne serait-ce que divertissant ? Après ça n'est pas une surprise puisque le light novel est illustré par Z-Ton, un artiste habitué de la scène dôjinshi qui dessine des centaures et des tentacules depuis pas loin de dix ans dans le hentai. Nous les retrouvons ici en bonne position évidemment.

Le studio sort quasiment de nulle part, Arvo Animation n'est en réalité connu du grand public que pour l'adaptation de We Never Learn. Mais Yoshiaki Iwasaki, le réalisateur, a déjà beaucoup plus de bouteille puisqu'il était réalisateur de Zero no Tsukaima (ça date) mais également de Love Hina (qui date encore plus). Les deux étant des comédies harem frôlant le graveleux, il doit être comme un poisson dans l'eau sur cette production qui ne vole techniquement pas haut. Nous pouvions reprocher beaucoup de choses à Zero no Tsukaima mais certainement pas d'être laid.
Monster Girl Doctor n'est pas aussi hideux que Gibiate, mais reste extrêmement pauvre techniquement. La série bénéficie toutefois d'une bande-son de TO-MAS qui avait su convaincre sur Flip Flappers (où ils s'occupaient également de l'ending). Néanmoins, Monster Girl Doctor reste une accumulation de fétichisme en anime qui n'a pour seul but que de satisfaire une niche n'ayant pas eu de séries à se mettre sous la dent depuis l'adaptation de Monster Musume en 2015 (dont Z-Ton dessine une version 4-koma).

C'est à voir si vous accrochez au concept ou si vous n'avez vraiment rien d'autre à regarder, sinon passez votre chemin.


Pa Ming Chiu
Note :

Après un long conflit de plusieurs siècles entre humains et démons, les deux partis ont fini par signer un traité de paix et vivent désormais en harmonie. Glenn Leitbeit (un humain) et son amie Saphentite Neikes (une femme-serpent), sont tous deux de jeunes docteurs. Un jour, une missive de leur mentor les invite à aller ausculter des gladiateurs centaures. Une fois sur place, ils vont surtout devoir s'occuper de leur leader, Tisalia Scythia, qui, pour une raison mystérieuse, n'arrive plus à gagner ses combats. Cette dernière ne va pas rester insensible au charme de Glenn, n'en déplaise à la très possessive et jalouse Saphentite.

Le Japon est décidément un pays paradoxal dès lors que l'on aborde son rapport à la sexualité. Le malaise sur le plan relationnel est palpable via le taux de natalité dramatique et un rapport au couple complexe pour les jeunes générations en perte de repères. Il y a aussi une pudeur concernant le fait de se toucher qui étonne toujours les Occidentaux mais gageons que celle-ci est avant tout culturelle, et moins le fruit d'un état d'esprit post-Seconde Guerre mondiale qui a enfoncé le clou du « le groupe avant l'individu/le travail avant la famille ».
A côté de ça, tel un gros fusible, la sexualité virtuelle est affichée de manière décomplexée (l'accès facile à la pornographie, les magasins de dôjin qui ont pignon sur rue, les nombreux services disponibles, etc.) et offre les fantasmes les plus délirants.
On a donc là deux facettes de la frustration d'un pays qui ne semble pas parvenir à trouver un compromis. Et une production comme Monster Girl Doctor ne pouvait évidemment voir le jour qu'au Japon, dans son côté à la fois grand public et fétichiste bizarre.
S'inscrivant dans la droite lignée d'un Monster Musume, il est question, comme le titre l'indique, de jouer au docteur avec des « filles monstres » dont une partie du corps est animale. Si ce premier épisode traite d'une centaure, le second met en scène une sirène, le troisième une golem, etc.

A l'origine light novel (bon après tout, on trouve bien des romans érotiques sur les dinosaures ou les trains…) de Yoshino Origuchi et illustré par Z-TON (un habitué du hentai), Monster Girl Doctor a aussi été adapté en manga par Tetsumaki Tomasu avant de voir le jour en anime sous la houlette du jeune studio Arvo Animation. La pluralité de supports dénote tout de même d'une relative popularité. Le fétichisme concerné pourrait sembler ne toucher qu'une niche, mais cette niche n'est peut-être pas si petite que ça en fin de compte.
Sans surprise, le fan service est permanent et tout n'est que prétexte à sous-entendus sexuels. Pas grand-chose à tirer du reste. On est plus que lassé du héros parfaitement anonyme (pour l'identification) dont toutes les filles tombent amoureuses et les enjeux sont d'une pauvreté extrême. Ce n'est pas vilain visuellement dans l'ensemble, mais certaines animations sont aussi très limite et transpirent le bricolage maladroit.

Bref, à moins d'adhérer à l'étrangeté du fantasme, il y a d'autres choses à regarder que Monster Girl Doctor.


Bruno de la Cruz
Note :

L'équipe d'ANN France tient à s'excuser, vraiment. Il faut dire que nous avons dû racler les fonds de tiroirs pour trouver assez d'anime à chroniquer cette saison (parmi les vraies nouveautés légalement proposées dans l'hexagone). Voilà pourquoi le misérable Monster Girl Doctor se trouve dans ce guide.
Alors, mes collègues auront certainement expliqué pourquoi cette série est une petite calamité dont la scène post intro n'est ni plus ni moins qu'un pressage de poitrine. Bon, nous ne sommes pas là pour dire ce que doit être une production ou pas, et quand bien même je déteste ce type d'œuvre, mon travail est de mesurer sa qualité technique.

C'est donc une nouvelle production du jeune studio tokyoïte Arvo Animation que voici. Rappelons que cette structure fondée à 2017 s'est récemment signalée sur l'adaptation de We Never Learn (co-production avec Silver). Le travail livré ici est malheureusement bien plus faible : que ce soit les textures, l'animation, les designs, le montage, la réalisation…, nous sommes au plus bas du plus bas. Evidemment, le fond rend la forme encore plus indésirable et infecte, et il faut bien avouer que les designs (adaptés par l'expérimenté Hiromi Katou) ne sont pas les plus faciles à animer. On note quand même que les parties animales (et notamment les jambes) sont animées en 3D, tout comme certains personnages.

Il est évident qu'un réalisateur aussi expérimenté que Iwasaki Yoshiaki (Love Hina), qui semble se consolider un CV bien identifié fan service et capable de faire de belles choses, ne se contente que du minimum ici. Il faut aussi comprendre cette génération qui a sué et peut souffler sur des projets bien moins ambitieux ou énergivores. Je crois qu'on ne peut rien espérer de cette série, mais peut être que la présence du groupe TO-MAS Soundsight Fluorescent Forest pourra intéresser les aficionados des OST d'anime. Le groupe est quand même passé sur Her and her cat mais aussi Flip Flappers. Je note aussi l'étonnante présence de Uchida Toshiaki à la direction de l'animation, soit un nom qui tenait le même poste sur le sympathique Cop Craft (proposé en France chez Wakanim)

En cherchant coûte que coûte de quoi donner un semblant d'intérêt à Monster Girl Doctor (on aurait pu parler des présences de Fairouz Ai ou Mao au casting des seiyû), on se rend compte de sa faiblesse. Un titre à oublier très vite, même si l'on ne doit pas oublier les fans qui peuvent aimer ces projets-là. Quand bien même on pourrait trouver la série de mauvais goût, pourquoi n'auraient-ils pas droit à une production de qualité ? Sans espérer un anime 5 étoiles, pourquoi donc se retrouve-t-on avec ce qui se fait de plus mauvais ? Une raison de plus pour ignorer le show et punir ses producteurs.


EmmaNouba
Note :

Comment peut-on après avoir réalisé Love Hina (certes il y a longtemps comme le souligne mon confrère Damien) poser son nom sur une série aussi « ras la touffe » que celle-ci ? Franchement, ce n'est pas un plaisir que de retrouver Yoshiaki Iwasaki aux manettes de ce Monster Girl Doctor !
Dès ce premier épisode, on sent que l'on va souffrir et que cela va suinter l'ecchi voire plus. Cette adaptation du light novel de Yoshino Origuchi et illustré par Z-TON (maître des tentacules et autres bizarreries sexuelles issues du très inventif hentaï) ne brille pas par sa subtilité, rien n'est suggéré, tout est asséné et il faut prendre son mal en patience. De plus, on ne peut pas dire que le studio Arvo Animation s'est donné du mal, pour au moins rendre le tout joli. C'est lourd, vulgaire et franchement gênant.

Après une guerre qui dura très longtemps, les humains et les démons ont enfin signé la paix. En trente secondes on comprend que maintenant tout va bien. Et le premier plan montre notre docteur Glenn pelotant les seins d'une centaure sur des bruitages proche de l'orgasme, avec des bestioles qui miment l'acte sexuel. Bon cela commence bien. Quand on voit arriver Saphentite, la collègue à la queue de serpent, on comprend bien que l'attribut de toutes les démones est une énorme poitrine. On va avoir droit à une scène de jalousie dès le début car la demoiselle est croque de son médecin. Elle fait direct la tête quand il est convié à faire des consultations dans l'arène, là où sont toutes les guerriers, hommes et femmes qui combattent dans l'arène. Parmi elles, se trouve une princesse, une centaure. Depuis quelque temps, elle n'est plus aussi performante mais n'a pas l'intention de se laisser abattre. Notre médecin examine toutes les combattantes, subissant la drague lourde, la jalousie… On est en permanence dans le fan service version bonnet F ! S'il ne trouve aucune maladie à la princesse, il est un fait : elle n'est plus au top, et cela inquiète ses suivantes.

Dans cette série, on ne s'attache à personne, le docteur est mièvre, sa collègue insupportable est trop intrusive. On pourrait soulever la question du consentement : le pauvre médecin est littéralement étouffé par cette femme serpent, c'est totalement flippant. Il est le jouet sans défense de son assistante et franchement c'est très perturbant. Autre déception : le monde mêlant démons et humains à peine abordé. On ne s'intéresse même pas au sort de la fameuse princesse qui en fait souffre d'un truc tout simple commun aux chevaux. Ne parlons pas de la scène où il la soigne on atteint des sommets d'ecchi, proches de passages limites hentaï. La seule chose qui est agréable dans cette série est la musique signée de TO-MAS (She and Her Cat -Everything Flows-), c'est dire...
Cette série n'est pas à glisser sous les yeux de plus jeunes en tout cas !


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