Sarazanmai

Episode 8

La petite bombe de la saison revient avec un 8e épisode bien rempli, encore une fois !

Nous sommes obligés de parler du récit tant les évènements marquent un tournant dans la série. Ikuhara va vraiment plus loin dans sa volonté de faire une série pour tout le monde, mais jamais comme tout le monde. On se souvient que la série repose sur le slogan “tout est lié”. Ici, le constat est accompagné d'une observation selon laquelle on ne se rend de la valeur d'une chose quand on ne l'a plus. L'épisode huit y va alors franco et montre l'éloignement entre le rêve de footballeur des gamins, mais aussi le choix de Kuji (le grand frère), rendant les armes pour s'occuper de son petit frère.
Le (premier) coup de poignard de la série intervient quand on apprend que Toi avait donné un bracelet à Kazuki. On peut y voir de l'amour, une amitié forte, et bien que l'attention ait coupé l'herbe sous le pied d'Enta, Kazuki ne s'en souvient même pas. Une cicatrice de plus pour Toi donc, qui a renié ses potes pour lui aussi se lier définitivement avec son grand frère (le grand frère abandonne le banditisme, le petit frère quitte le foot et ses amis).

La réalisation est encore une fois excellente (je découvre le nom de Masayuki Kurosawa, qui semble être un vrai storyboarder, passé chez Toei). Le cadrage et surcadrage (voir photo) accompagnent toujours les propos. On pense aussi à cette séquence où le ballon s'éloigne de Kazuki, allégorie de ses rêves partis en fumée alors qu'il n'est qu'un enfant. La série est d'ailleurs cruelle là-dessus : il n'y a peu ou pas d'espoir pour ces gamins, alors que la vie est devant eux. Dans un autre domaine, je continue d'admirer le soin apporté à la direction artistique (d'Ayaka Fujii). Tous les événements ont beau se dérouler au même endroit (sans basculer dans le monde kappa pour cet épisode 8), on n'assiste pas à une reprise de vieux plans, tout est quasiment redessiné.

Ah, au fait. Pour le 2e coup de poignard, on ne dira rien.

Note :

Sarazanmai est diffusé sur Wakanim.