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From Bureaucrat to Villainess: Dad's Been Reincarnated!

Condamné à périr dans un tragique accident de la route, Kenzaburô Tondabayashi, salaryman de 52 ans profondément bienveillant, se voit offrir une chance inespérée : renaître sous les traits de Grace d'Auvergne, l'antagoniste de l'otome game préféré de sa fille. Contraint de suivre le fil narratif du jeu, il met involontairement à profit l'ingéniosité acquise au cours de sa vie antérieure pour résoudre les problèmes d'autrui, bouleversant ainsi la perception que ces derniers avaient de Grace. En dépit de tous ses stratagèmes, parviendra-t-il à se faire détester de l'héroïne, Anna Doll ?

From Bureaucrat to Villainess: Dad's Been Reincarnated! est diffusé sur ADN.

Ok, oui, c'est un isekai mais alors celui-là il est quand même assez atypique parce qu'il mélange plein de trucs en même temps pour créer un mic-mac parodique rendant plus ou moins hommage au genre en se moquant gentiment de ses tropes.
From Bureaucrat to Villainess est un manga qui arrive prochainement chez nous chez Meian, un seinen issu du Young King Ours GH, petit mag dont viennent Anus Beauté et Soul Liquid Chambers (autant dire qu'on est vraiment sur la niche). La série est produite par le studio Ajia-do, qu'on ne voit pas souvent et que tout le monde oublie jusqu'à ce qu'on leur rappelle qu'ils étaient derrière Kakushigoto et Ascendance of a Bookworm.
À la réalisation un très grand animateur, Tetsuya Takeuchi, qui malgré ses 30 ans de carrière bien tapée dans le milieu n'a en fait que très rarement pris la casquette de réalisateur. C'est même la première fois sur un projet un peu long. L'adaptation est confiée à Shingo Irie, vu sur Du mouvement de la Terre récemment et prochainement sur Nyaight of the Living Cat. Une équipe plutôt surprenante, un animateur freelance expérimenté et un jeune scénariste qui n'a pas encore vraiment de carrière. Le début d'une belle collaboration ? Le futur succès d'Ajia-do ?

La série démarre sur un classique, une petite pimbêche de la noblesse prend un coup et récupère tout un tas de souvenirs d'une vie passée. C'est du villainess pur jus, évidemment c'est Bakarina qui l'a popularisé. La différence ici c'est qu'il y a une notion genderbend age gap plutôt amusante puisque notre héroïne Grace Auvergne abrite l'esprit d'un quinqua salaryman otak' sur le retour mais avec une vie de famille tout à fait normale. Ce n'est donc pas vraiment un asocial ni un personnage auquel le mascu incel moyen peut s'identifier. Évidemment, la résurgence de ses souvenirs change tout, son caractère, sa connaissance du monde, en réalité un otome game auquel jouait sa fille et dont il connaît du coup plus ou moins les tenants.

Le plot est donc assez basique MAIS rappelons qu'il s'agit d'une œuvre comique qui passe en revue les ficelles du genre tensei villainess et ça en fait quelque chose de plutôt fun à regarder.
Alors certes du côté de l'animation c'est pas la folie, mais le travail des seiyû est plutôt admirable et l'humour de connivence avec les connaissances du spectateur des ficelles du genre fonctionnent à merveille. Ça ne réinvente pas la roue, mais le moment est agréable, les 20 minutes passent sans déplaisir et, fait notable, la série fait des renvois réguliers au passé du héros, à la réalité à sa relation avec sa femme et sa fille qui sont autant des otaku que lui.
C'est d'ailleurs ce public que vise la série, les quarantenaires, les quinqua, qui vont comprendre les références à des vieux mecha, à du magical girl des années 80, au blagues sur les méchantes à bouclettes etc. Il faut avoir ce bagage pour pleinement apprécier le titre qui y fait régulièrement appel pour susciter l'humour de l'entre-soi weeb. À voir si ça ne devient pas répétitif.