Le guide des anime du printemps 2019 - Fairy gone

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Fairy gone ?
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Qu'est-ce que c'est ?

Jadis, les fées étaient des armes de guerre. L'histoire se déroule dans un monde où vivent des fées dotées d'une force mystérieuse qu'elles acquièrent en possédant les animaux. En transplantant sur des humains des organes d'animaux possédés, les fées peuvent ainsi être convoquées via un alter ego et utilisées comme des armes. Les individus qui s'en servent sont appelés « soldats féériques ». Ces soldats, sans emploi après la guerre, ont choisi différentes reconversions : certains entrent au gouvernement, d'autres dans la mafia, d'autres encore deviennent terroristes. Neuf années se sont écoulées depuis la guerre. Alors que la ligne politique est encore instable, des blessés de guerre au lourd passé et commettent des actes terroristes pour se venger. Maria entre dans l'organisme d'enquête et de répression des crimes liés aux fées : Dorothea. Découvrez l'histoire des soldats féériques, qui se battent pour obtenir justice dans ce monde d'après-guerre en plein chaos. Fairy gone un anime original diffusé sur Wakanim le dimanche à midi.

Comment était le premier épisode ?

Damien Hilaire

Note :

Il est communément admis qu'il faut toujours encourager les productions originales car ce sont des projets casse-gueules, osés, qui proposent quelque chose de neuf et prennent beaucoup de risque économiquement.
P.A. Works est un studio habitué à cette prise de risque. Et pour cause, Fairy gone, réalisée par Kenichi Suzuki (réalisateur de Drifters et des Brigades Immunitaires), est la troisième série originale du studio en moins d'un an. Ils sortaient même Maquia en février dernier, film original lui aussi de Mari Okada, avec un chara-designer à forte personnalité.

C'est justement un des points communs que l'on retrouve dans Fairy gone, où le chara-design des personnages et des créatures a été confié au mangaka qui monte malgré le silence des médias, Haruhisa Nakata. Nakata c'est l'auteur de Levius, manga steampunk de boxe qui recevra prochainement une adaptation de la part de Polygon Pictures. Autant dire qu'il a le vent en poupe ! Seulement voilà, son style complexe et organique, qui a de quoi réjouir n'importe quel amateur de design torturé, se retrouve ici réalisé en CGI. Sceptique, on reste réjoui de l'initiative et, loin de toute arrière-pensée, nous plongeons dans cette singulière proposition.

Nous sommes dans un monde imaginaire qui vient d'essuyer un gigantesque conflit armé dans lequel l'humanité a culminé d'ingéniosité dans l'ignoble en inventant une sorte de super-soldat appelé Soldat Féérique. la guerre s'est terminée il y a de cela presque 10 ans, laissant sur le carreaux nombres de gens ayant servi d'armes humaines. Retour au présent, au coeur d'enchères tenues par la mafia. Mariya, fusil à l'épaule, furète dans la salle où sont entreposés les lots de la soirée. Interpellée par Free!, le gardien de la sécurité, qui l'intime de retourner à son poste, leur discussion frivole est interrompue par l'irruption d'une assaillante dans la salle des réjouissances. Loin d'être une inconnue pour Mariya, Veronica est son amie d'enfance. Une amie disparue qu'elle a cherchée à retrouver par tous les moyens, quitte à entrer dans la mafia pour arriver à ses fins.

Hélas pour elle, Veronica a mal tourné, et agit sous les ordres d'un mystérieux commanditaire à la recherche des morceaux d'un livre interdit en lien avec les fées. Lors de l'affrontement, Mariya sera touchée par une fée, qui fera d'elle une contractante illégale dont la simple existence est contraire à la loi. Il n'y a plus que deux options : finir en prison où travailler pour l'organisation gouvernementale Dorothea, qui gère les crimes féériques et auquel appartient Free! Underbar.

Cette mécanique on l'a déjà vue. Si ça vous rappelle quelque chose, dites vous que c'est le même pitch de départ que Fullmetal Alchemist ! Ben ouais, un pays qui sort d'un conflit dévastateur et un héros obligé de devenir chien du gouvernement pour ne pas finir arrêté après une erreur malheureuse, Mariya c'est Edward Elric au féminin, on se doute même qu'elle a un passé plus marqué que ce qu'on en a vu dans l'épisode.

Sur le scénario on est donc sur du très classique voir un poil éculé. Est-ce que la technique s'en sort mieux ? Si le chara-design est propre, l'animation pèche un peu, c'est joli mais ça bouge pas toujours, aucune scène vraiment marquante dans ce premier épisode à l'exception d'un combat Bad CG VS Bad CG qui fera grincer des dents. Pas beaucoup d'attente sur la suite, espérons qu'on ai droit à un peu de sakuga toutefois, ça serait dommage qu'une série avec une plastique aussi propre se passe d'animation seal of quality.


EmmaNouba

Note :

Basé sur une histoire originale, la nouvelle production du studio P.A. Works (Charlotte, Sakura Quest), Fairy gone sort tout droit de l'imagination de Ao Jûmonji (Grimgar), un auteur connu pour son goût pour la fantasy. Avec ce nouveau récit, il dépeint un monde dans lequel les fées sont utilisées pour fabriquer des armes, des soldats. Le chara design est signé par le mangaka Haruhisa Nakata (Levius) avec Takako Shimizu, qui a travaillé sur la série JoJo's Bizarre Adventure (2012), réalisé par Kenichi Suzuki qui est aux manettes de Fairy gone. On ne peut que saluer la qualité de l'animation du studio P.A. Works, qui a notamment coproduit Fullmetal Alchemist: The Movie - Conqueror of Shamballa ou les films Professor Layton.

Le monde de Fairy gone est un univers où la guerre a laissé des traces profondes : les guerriers féériques sont désormais rejetés. Neuf ans après avoir mis le feu aux bois des fées, l'Empire règne sur toutes les contrées. Mariya, une petite fille, a échappé aux massacres mais pour survivre, elle a intégré la mafia. Quand commence le récit, Mariya est devenue adulte et elle cherche Veronica, son amie d'enfance avec qui elle s'est enfuie quand son village a été rasé. On découvre ainsi la jeune femme qui est censée garder une vente aux enchères quand arrive une voleuse qui s'empare d'une page d'un livre extrêmement précieux : le livre noir des fées. Et comme par hasard, la belle chapardeuse n'est autre que la fameuse copine d'enfance ! Elle sort la grosse artillerie, puisqu'elle possède une fée. Quand elle se bat, un être géant et très effrayant se matérialise, venant de son corps. Tous deux sont liés. Face à Véronica, Free!, le chef de la sécurité, n'est autre qu'un soldat féérique qui s'est reconverti. Dès ce premier épisode, on a donc droit à un combat assez bref entre les deux fées. Il semblerait que Véronica ait rencontré sa fée dans la forêt de Suna, lors de leur fuite. Quant à Mariya dans la panique, entre les soldats que tirent et les civils venus assister à la vente aux enchères, elle va subir un changement. Un bocal de fée se brise et elle se retrouve investie par une fée très puissante. C'est un cas très rare puisque habituellement il faut passer par un acte chirurgical pour avoir cette mutation. Free!, son chef, en fait, est un agent de l'Etat infiltré : il lui propose alors un deal : entrer dans l'organisation Dorothea et le rejoindre. C'est pour Mariya l'unique moyen de pouvoir un jour retrouver Veronica.

Si l'animation et l'ambiance font penser à Fullmetal Alchemist, par l'univers steampunk, on ne peut que regretter les nappes musicales qui gâchent vraiment le plaisir. Pour l'instant, ce premier épisode brosse rapidement le décor et on s'attend à une série entre enquêtes sur les crimes commis par des entités et la recherche de la copine de Mariya. Si le scénario manque d'originalité, Fairy gone se laisse regarder avec plaisir grâce à des personnages au chara design réussi et à l'animation fluide et bien maîtrisée. Une série prometteuse.


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